Auteur : Jessie Hits : 3139
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Pomologue

Un soir, André avait quitté le château des Jarjayes pour soulager sa peine avec une bouteille. Oscar avait décidé d’attendre son retour, elle le trouvé étrange ces derniers temps. Non, c'était depuis qu’elle avait décidé d’aller à ce fameux, bal vêtue d’une robe, pour Fersen qu’il s’était éloigner d’elle. Elle resongeait à la lueur dans ses émeraudes scintillants. Cela la fessait légèrement sourire. Mais pourquoi depuis ce maudit soir avait-il ainsi changé ?
Quand il arriva enfin, le jeune homme trouva son amie endormie dans le salon. Qu’elle était belle, les lueurs des flammes du feu de cheminée, sur son visage de lait, et sa chevelure doré fessaient magnifiquement ressortir cette féminité qui lui était interdite de montrer. Malgré son ivresse, le palefrenier pris la jeune femme dans ses bras et partie en direction de sa chambre. Il la posa dans le lit à baldaquin, la couvrit et sorti. Au loin Oscar l’avait appelé, elle s’était levée et appuyée sur l’arche qui séparé ses appartements de sa chambre.


-André, où étais-tu ? Grand-Mère est allée se reposer inquiète, tu devrais prévenir quelqu’un lorsque tu sors ainsi !
-Et toi ? Etais-tu inquiète, Oscar ? Ou tant, pensais-tu à ton cher Fersen, tu n’as vu mon absence ? Lança-t-il froidement.
-Tu es saoul ? Mais pourquoi noies-tu tes peines dans l’alcool ? Tu sais que tu peux tout me dire, André ! Demanda Oscar s’avançant vers l’homme.
- Je ne suis plus un enfant ! Si je souhaite boire sans modération, qui ne peut m’en empêcher ? Toi ? Ah oui excuse-moi Oscar, j’oubliais que j’étais ta propriété, que ma vie était soumise à la tienne !
-Cesse donc tout de suite de dire cela, André ! Tu sais parfaitement que je ne t’ai jamais considéré comme un serviteur, un valet ou que sais-je ! Fit-elle assez agacée par le comportement de son ami.
-Vraiment ? Alors que suis-je pour toi, belle Oscar ? Ria amèrement André.
- Tu devrais aller te coucher ! Tu n’as pas les idées claires. Répondit-elle aussi froidement.


S’en était trop, comme toujours, elle fuyait. Il en avait assez, il l’aimait tant ! Il l’aimait si fort que cet amour lui brisait le cœur, le consumant peu à peu. Il s’avança très rapidement vers son amie, qui elle recula, ne souhaitant pas de conflits. A son grand désarroi, elle se retrouva plaquée contre un mur. André posa doucement ses mains sur les épaules frêles d’Oscar. Elle posa ses mains sur le torse musclé d’André, comme pour mettre une barrière entre eux. Elle était très mal à l’aise lorsqu’il était si très.


-Réponds, s’il te plait ! Chuchota-t-il.
- Etais-je inquiète, oui. Pensais-je tant à Fersen, que je n’avais vu ton absence, non, je me demandais où tu pouvais être. Qui peut t’empêcher de boire avec ivresse, personne. Moi, non plus. Qu’es-tu pour moi, tu es toi ! Souffla-t-elle.
(Il posa délicatement son front sur celui d’Oscar)
-Et alors, qui suis-je ?
-…André…je…
-Belle Oscar, si tu devais choisir entre lui et moi, qui prendrais-tu ?


Oscar se sentait très étrange, elle avait fermé les yeux, mais sentir le souffle d’André sur son visage, son odeur, ses mains, la troublait. Et puis… pourquoi l’appelait-il « Belle Oscar », c’était la première fois qu’il la nommait ainsi. Quant à lui, il ne savait plus quoi faire. Fuir pour ne pas risquer une erreur ou… attendre et souffrir. Il restait là, leur bouche à quelques millimètres l’une de l’autre. C’était insoutenable pour l’un comme pour l’autre. Mais il lui demandé de choisir, elle ouvrit les yeux. Son regard timide croisa celui d’André.


-…André…s’il te plait !
-Réponds-moi, j’ai besoin de savoir, Oscar !
-Arrête, tu ne sais pas ce que tu provoques en moi. Nous…je risque de faire quelque chose qui nous ferra souffrir tous les deux !
-Si c’est ce que tu veux, alors fais-le. J’ai peur de faire bien pire… de te faire bien pire.
-André, je te détruirai. Je ne veux pas te perdre à cause des tourments de mon cœur.
-Me choisiras-tu donc, belle Oscar ?


Oscar serra les points, s’agrippant à la chemise de son ami. Non, elle ne devait pas céder. Elle devait être forte comme toujours. Mais ce n’était pas comme d’habitude, elle pouvait compter sur André pour la guider sur le bon chemin, sauf que là, il l’aidée à plonger dans une eau très profonde. Elle sentie les mains masculines glissées sur ses bras pour s’arrêter une sur ses fines hanches, l’autre sur sa main droite. Elle desserra sa prise, André entremêla leurs doigts, et mit leur main sur son cœur.


-Sens-tu mon cœur battre, Oscar ? Il ne bat que pour toi, et toi seule. Il n’y a que toi dans ma vie. Je ne suis rien sans toi. Tu illumines mon chemin. Je te suis dévoué corps et âme. Murmura-t-il tendrement.


Sans dire un mot, Oscar leva lentement la tête, entrouvrit ses tendres lèvres et embrassa chastement le jeune homme, interdit. Oscar se cacha dans la large épaule d’André, puis craqua. Elle laissa échapper un sanglot, ses épaules tremblèrent, son souffle se coupa. André la serra fort contre lui.


-Pardonne-moi, André… Je n’ai pas le droit de te faire souffrir comme je le fais… Mais je suis si… j’existe avec toi… je me sens si bien…je n’ai peur de rien dans tes bras… sauf peut-être de te perdre, André ! Pleura Oscar.
-Oscar… regarde-moi… Que veux-tu de moi ? Je t’appartiens, demande-moi tout ce que tu veux.
-Tu as passé ta soirée dans une taverne, toutes ces choses que tu me dis…
-Je ne te mens pas, Oscar ! Tu comptes pour moi !
-Je sais parfaitement que tu ne me mens pas mais… Je me sers de toi ! Je suis si mal que je me permets de me reposer sur toi !... Mais aide-moi à te protéger ! Si tu ne m’arrêtes pas, je n’y arriverai pas seule.


André caressa tendrement la joue humide de l’ange blond, se pencha et posa ses lèvres sur la bouche d’Oscar. Oscar se raidit, elle ne devait pas faire cela, il n’était pas lui-même. La boisson lui avait fait tourner la tête. C’était un homme et elle une femme. Dans une situation pareille, ni l’homme ni la femme ne pourrait arrêter l’autre. Oscar laissa son cœur prendre le contrôle d’elle-même. Elle répondit au baiser doux mais fort d’André. Il abandonna la hanche de la jeune femme pour le creux de son dos. Il l’embrassa tendrement, caressant le beau visage de sa compagne. Quant à elle, elle enfouie ses mains dans les cheveux du jeune homme. Elle se hissa sur la pointe des pieds et l’attira plus encore à elle. André serra la petite taille de son amie et la plaqua plus fortement contre le mur. Leur étreinte devenait de plus en plus forte. André souleva sa belle, elle entoura sa taille avec ses jambes. Tenant bien sa partenaire, il entreprit de retourner dans la chambre d’Oscar. Or il percuta une petite table où trônait un vase de porcelaine. Ce dernier se brisa en mille morceaux lorsqu’il tomba au sol. L’ardeur qui consumait André se dissipa soudainement. Il relâcha sa prise, l’embrassant une dernière fois.


-Vas donc te coucher, je vais ramasser ce vase.
-Demain…s’il te plait…Ne me laisse pas comme cela…André ! Supplia-t-elle le souffle court.
-Tu avais raison, belle Oscar. Si… Ce vase s’est brisé parce que nous allions tricher ! Un jour peut-être…

Depuis ce soir-là, les deux amis étaient devenus des étrangers.
Review Renaissance


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