Un Noël pas comme les autres.
Chap 1 : Discussion entre amis.
20 décembre 1788.
Dans cinq jours se seraient Noël, mais également l’anniversaire d’Oscar. Celle-ci se trouver à la caserne des gardes françaises, assise devant son bureau l’air perdu.
Cela faisait une semaine qu’Oscar redouter le « grand jour », plus que les années précédentes, d’ailleurs grand-mère lui en avait fait la remarque et lui avait demandé ce qui la préoccupée. La jeune femme avait simplement prétexté une fatigue passagère.
Mais le problème était tout autre, elle n’avait pas du tout envie de fêter Noël cette année. Trop de soucis entourer sa vie. Elle ne se sentait pas le cœur en fête.
Quelques coups frapper à la porte de son bureau la sortie de ses pensées.
_ Entrer !
_ Soldat André Grandier, grenadier des gardes françaises. Un claquement de talon suivi cette présentation.
Oscar releva la tête et regarda son interlocuteur. La présence de celui-ci ne lui disait rien qui vaille. Elle n’avait demandé aucun rapport, donc la présence d’André, devait avoir un but personnel, mais Oscar ne voulait rien savoir, elle savait que celui-ci venait pour les fêtes qui allaient se dérouler.
_ Permission de parler librement colonel ?
Oscar lui envoya un regard de glace. Depuis la fameuse nuit où André avait abusé de sa force, tout avait tourné au cauchemar entre eux. D’abord, André l’avait suivi contre son ordre aux gardes françaises, puis il avait pris cette mauvaise habitude de lui parler comme un soldat.
Elle était consciente quant présence d’autre personne il n’avait pas le choix, mais quand elle se retrouvait seule avec lui (ce qui arrivait de plus en plus rarement) elle n’aimait pas qu’il se comporte ainsi, comme s’il était son inférieur.
André tant cas lui observer Oscar. Il s’était rendu compte dès son entrer qu’elle était de mauvaise humeur. Et ce qu’il allait lui dire n’allait pas arranger les choses.
Les deux jeunes gens se faisaient donc fasse en ce dévisageant.
André allait renouveler sa demande de permission lorsque Oscar pris enfin la parole.
_ À quoi joues-tu André ? Dit-elle en colère. Pourquoi t’en de manière lorsque nous sommes entre nous !
_ C’est pourtant toi qui as voulu mettre de la distance entre nous. Lui répondit celui-ci.
Il avait à peine finit sa phrase qu’il se rendit compte de la bavure qu’il avait faîte. Ce n’était pas de cette manière qu’il arrangerait quoi que ce soit avec oscar.
Celle-ci avait détourné la tête, elle avait l’impression qu’André venait de lui enfoncer un poignard dans le cœur. Elle ne trouvait rien à répliquer au plus grand étonnement du jeune homme. Elle se sentait lasse de cette comédie qu’était sa vie et n’avait plus personne sur qui s’appuyait par sa faute.
André remarqua sont air perdu et décida de reprendre les choses en main.
_ Grand-mère est venue me voir hier. Elle s’inquiète pour toi.
_ Je vais très bien ! Hurla Oscar.
_ Arrête de crier ainsi. Tu veux nous faire remarquer. La porte de ton bureau et peut-être fermer, mais les autres soldats ne sont pas sourd.
C’est tout un monde se dit la jeune femme en haussant les sourcils, il y a cinq minutes à peine, il lui demandait l’autorisation de parler et maintenant il lui donnait des ordres.
Mais elle dut reconnaître qu’il n’avait pas tout à fait tord. Ils ne pouvaient pas se permettre que d’autre soldat entende leur conversation. Même si elle avait réussi à se faire respecter avec le temps, certaines choses devaient rester entre eux.
Voyant qu’Oscar avait compris André reprit la parole.
_ Grand-mère se fait du souci pour toi. Elle dit que tu sembles épuisé le soir quand tu rentres. Et que tu ne manges presque rien.
_ André ! Je suis assez grande pour savoir ce que j’ai à faire. Tu n’as pas à t’inquiéter je vais très bien.
_ A qui crois-tu t’adresser ? Je te connais mieux que quiconque. Je vois bien que quelque chose te tracasse, tu es de plus en plus pale. Tu as maigris. Si tu continues ainsi tu vas tomber malade.
_ Et alors. Répondit calmement la jeune femme.
_Et alors !
André commençait à perdre son sang froid. Le détachement dont Oscar faisait preuve le mettez hors de lui.
Il regarda plus attentivement Oscar. Celle-ci semblait ailleurs, elle écoutait à peine ce qu’il lui disait. Elle semblait indifférente à tout.
_ Mais que t’arrive-t-il ? Mais enfin réagi Oscar hurla André.
_ Je te signale mon cher André, dit-elle ironiquement, qu’il y a quelques minutes TU me suggérais de baisser d’un ton, alors je te renvois ton conseil.
_ Tu te fou de moi ! Non mais tu cr…..
_ Ce n’est pas la peine de t’énerver, calme toi, fais comme moi.
_ Non merci, vu l’état dans lequel tu es, ce n’est vraiment pas un très bon conseil. Et si tu veux que je reste calme arrête de me couper la parole et d’être aussi sarcastique.
_ Que veux-tu à la fin André ? Je t’ai dit que tout aller bien. Alors, tu peux rejoindre tes petits camarades maintenant.
_ Je croyais que je ne devais pas faire de manière devant toi, mais dès que tu en as l’occasion tu me congédies comme un domestique.
_ Non pas comme un domestique, dit la jeune femme en ricanant….. Comme un soldat serait plus juste.
Oscar poussait à bout André. Elle en avait parfaitement conscience. Mais elle ne savait pas pourquoi, elle ne pouvait pas s’en empêcher. André l’énervait, le voir se tenir là debout à lui donner des conseils, l’agacer. Mais elle savait très bien, qu’elle ne pouvait pas trop pousser André dans ces retranchements. Oscar avait appris à ses dépend, qu’André n’était pas un ange quand on le cherchait.
_ Je plaisante dit-elle en soupirant.
_ Et bien garde tes plaisanteries pour toi.
La jeune femme se leva de son siège et s’approcha de la fenêtre en tournant le dos à André.
Dehors le temps était nuageux, le sol était recouvert d’un épais manteau de neige et celle-ci ne cessait de tomber. Bientôt les routes seraient impraticables.
_ Que veux-tu à la fin André ? Je te dis que je vais très bien. Si tu n’as plus rien à me dire tu peux y aller. J’ai des tas de dossiers à remplir.
_ Je sais bien que quelque chose ne va pas, mais bon passons sur ce mensonge.
_ C’est gentil de ta part dit-elle ironiquement en murmurant.
_ Quoi ?
_ Rien, je réfléchissais tout haut.
_ Grand-mère m’a également informé, que tu ne voulais pas fêter ton anniversaire et Noël.
_ Nous y voilà ! Dit Oscar triomphante.
Elle se retourna afin de faire fasse à André. Tu aurais dû le dire tout de suite au lieu de tourner autour du pot.
_ Je ne tourne pas autour du pot comme tu le dis. J’avais plusieurs choses à te dire c’est tout.
_ Oscar pourquoi ne veux-tu pas faire la fête ce jour-là ? C’est un jour exceptionnel tu devrais être…
_ Je devrais être quoi ? Heureuse ? Et bien je n’en ai pas envie. Je ne vois pas ce qu’il y a à fêter. C’est un jour comme les autres pour moi.
_ Comment peux-tu dire ça. Tu n’as pas envie de passer ce jour-là en famille, tu as envie de le passer seule ?
_ Parfaitement. Après tout c’est mon anniversaire, j’ai le droit de faire ce que je veux.
_ Mais pour quelle raison ? D’habitude il n’y avait pas de problème.
_ Tu sais très bien que ce n’est pas vrai. Je n’ai jamais aimé le jour de mon anniversaire. Les années précédentes, je me pliais seulement à la volonté des autres. Cette année c’est terminé.
_ Mais, donne moi une raison valable au moins !
_ Tu veux une raison ! Et bien je suis fatigué ! Voilà tu es content ? J’en ai plus qu’assez. Mon changement de poste… ce n’est pas la peine de me défigurer de cette manière c’est moi qui l’ai choisis, je sais. Et j’en suis tout à fait contente malgré les problèmes que j’ai pu rencontrer.
Et après est venu l’idée saugrenu à Girodelle de me demander en mariage, mon père qui si est mis et….
_Moi. Dit André en lui coupant la parole. Moi qui t’ai offensé et blessé comme personne ne l’avais fait avant. Si ma présence t’est indésirable je ne viendrais pas au château pendant les fêtes. Je resterais ici. Mais ne te punis pas par ma faute.
_ Arrête André ! Oscar haussa le ton.
Je t’ai dit que je ne voulais plus entendre parler de cette histoire et que je t’avais pardonné. Alors, n’en parlons plus.
Il est hors de question que tu passes les fêtes de Noël ici. Que va dire grand-mère en apprenant que son seul petit fils ne va pas la voir à Noël.
Cette conversation est maintenant terminée. Reste dans mon bureau si tu veux, mais moi je m’en vais.
Oscar se dirigea vers la sortie, alors qu’elle ouvrait la porte, André la saisit par le poignet.
_ Oscar ! |