Chapitre premier
Après la demande en mariage du commandant de Girondelle, le général de Jarjayes eut l’idée d'offrir un bal fastueux où seraient invités des jeunes gens de la noblesse afin que sa benjamine puisse se trouver un époux.
– Mais père, je voulais juste vous suggérer d’adopter le fils d’une de mes sœurs… dit la jeune femme d’un ton suppliant.
- Non mon Oscar, nous ferons un grand bal en ton honneur ! Tu choisiras un mari et d’ici quelques temps TU offriras un héritier à cette famille ! Ce sera le bal le plus majestueux qu’on n'ait jamais vu !
Oscar regardait son père s’exciter sur le sujet avec le plus grand désarroi. Comment pouvait-il lui infliger ce supplice …
Elle … Danser avec des hommes ?! Elle … Porter une robe ?! J’ai déjà essayé pensa-t-elle, je ne suis pas prête à recommencer ! Oscar interrompit ses pensées lorsqu’elle remarqua que son père la regardait.
– Pardon père ?
- Oscar, je te dis que tu pourras faire venir les plus grands couturiers de Versailles pour qu’ils te confectionnent une robe qui t’ira à merveilles. Sur ce, son père sortit, nageant dans un parfait bonheur.
- Comment peut-il !!!!! Grogna la femme, puis ces traits se relaxèrent et la belle afficha un sourire des plus machiavéliques : Il ne paît rien pour attendre ! Ce sera un bal dont tout Versailles se souviendra pour longtemps !
Quelques jours avant le bal, Oscar était dans sa chambre en train d’essayé ses nouveaux atours lorsqu’on frappa à la porte.
– Qui est-ce ? Demanda Oscar.
- C’est votre père ma fille ! Je viens de terminer la vérification des préparatifs pour vendredi, tout est parfait, il ne me reste qu’à voir votre jolie robe ma chère enfant, j’ai ouï dire que les couturiers avaient terminé ! Alors laissez moi entrer !
Oscar était mortifiée. Au lieu de s’être fait faire une robe, elle avait demandé aux couturiers de lui confectionner un costume militaire. Et quel costume ! Il était tout à fait sublime ! Mais… Ce n’était pas une robe !
– Oscar mon enfant ? S’impatienta son père. Oscar n’avait même pas eu le temps de répondre que le général avait pénétrer dans la pièce. – Oh ! Hurla-t-il en la voyant. Comment avez vous pu !
Le général était devenu rouge de colère, il s’avança vers Oscar et la gifla si fort qu’elle en tomba par terre et que des larmes coulèrent sur ses joues malgré tous les efforts qu’elle prodiguait pour les en empêcher.
– Comment avez vous pu ! Si vous étiez apparu dans cet uniforme vendredi je… je… je me serais trouvé humilié devant mes amis… devant la Noblesse !
L’homme avait de la difficulté à parler tant il était furieux. - Comment avez vous pu penser me faire honte de la sorte…Arrgh ! Cria-t-il une dernière fois, - Ça ne se passera pas comme ça insolente !
Et il tempêta hors de la pièce laissant une Oscar tout abasourdie dans son élégant costume.
À suivre… |