Salut à tous ceci est ma première fic sur ce site. J'espère qu'elle vous plaira et je fera appel à votre indulgence dans le cas contraire. Merci d'avance et bonne lecture.
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Tout était calme dans l’église. Tous les yeux étaient rivés sur les mariés plus précisément la mariée. Son allure fière de colonelle ne faisait qu’accentuer la beauté de sa longue robe de soie. Ce n’était pas le voile qui voilait ses yeux mais la confusion intérieure à laquelle elle était sujette. Ses mains se crispèrent et le bouquet de roses blanches qu’elle tenait en main en souffrait. Que dire du marié lui aussi était confus, mais cet état d’esprit se changea en nervosité à cause du mutisme persistant de sa fiancée. Il reprit néanmoins le dessus sur ce sentiment et incita l’homme d’église qui bénissait leur union à répéter la question qu’il avait posée dix minutes :
-Oscar François de Jarjayes, voulez vous prendre pour époux le comte Hans Axel de Fersen ?
Une réponse ne se fit entendre. Fersen perdait de plus en plus patience il s’approcha d’Oscar et murmura quelque chose à l’oreille. Mais elle ne réagit pas. Son esprit était loin, il était parti dans le passé pour essayer de trouver la réponse à une de ses questions.
31 Janvier 1774, Oscar rencontrait, Fersen pour la première fois. Ce jour là il n’avait pas d’yeux pour elle comment aurait-il pu quand elle lui avait parler si froidement et qu’elle revêtait la tenue d’un autre personnage Oscar François de Jarjayes capitaine des Gardes Royales. Par contre il était absorbé par la reine qui avait eu l’idée de venir à ce bal masqué en cachette. Dès ce jour elle l’avait aimé sans qu’il ne le sache mais lui avait eu le coup de foudre pour la reine. Pourtant elle était là devant l’autel aujourd’hui pour se marier avec lui. Comment avaient-ils pu en arriver là. Comment avait-elle pu mettre de coté sa carrière de militaire pour se retrouver là ? Mensonges et illusions…
Après avoir vécu une liaison secrète avec la souveraine de France, Fersen se rendit compte que malgré son amour inébranlable pour elle, leur idylle ne pourrait jamais vraiment être. Il devait songer à fonder une famille, à 35 ans il n’avait pas toute la vie devant lui. La cour était remplie de belles femmes et de bonne famille mais il ne trouvait en elles aucun signe d’une épouse potentielle. Elles étaient soit trop superficielles ou perfide ou dénuée de toute intelligence ; il trouvait en chacune d’elle un défaut suffisant pour ne pas s’y intéresser. Pourtant une lui sauta à l’œil depuis quelques temps d’ailleurs, il se disait qu’elle était l’une des plus belles femmes qu’il n’ait jamais vu. Malgré son uniforme trompeur, son visage froid et impénétrable, sa allure fière et intimidante, il savait que tout cela cachait une femme vulnérable, sensible et généreuse. Oscar (parce qu’il s’agissait d’elle) devait sûrement être en quête de l’homme idéal, elle devait probablement rêver d’amour ; n’était-elle pas une femme après tout. Tout ce qu’il devait faire c’était de trouver une faille dans son masque de glace pour atteindre son cœur qu’il savait fait de tout sauf de pierre.
Son entreprise fut plus au moins facile. Il commença par des avances subtilement, de façon à ne pas la brusquer. Baisemain, compliments et petites attentions n’avaient aucun secret pour lui, il en était même maître. En quelques temps ses manoeuvre eurent l’effet escompté, puisque d’un autre coté Oscar l’aimait. Chacun profitait de cette aubaine. Oscar devenait souvent timide quand il s’agissait de manifestations amoureuses mais Fersen était un excellent maître de surcroît très patient. Quelques mois il lui demanda de l’épouser. La réponse ne se fit pas attendre, elle fut même très positive. Fersen fit sa demande officielle au Général de Jarjayes qui surprit au début accepta néanmoins de lui donner la main de sa fille. En quelques jours toute la cour fut au courant et accueillit la nouvelle avec des sentiments mitigés. A Jarjayes, la nouvelle fut accueillit avec enthousiasme. Sauf par quelqu’un – André il n’apprécia pas du tout la nouvelle, au contraire elle lui fit l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Pourquoi ?
André berçait des sentiments qui outrepasser l’amitié. Depuis qu’il était venu à Jarjayes à la mort de ces parents, il avait eu le coup de foudre pour Oscar. A l’adolescence l’amour qu’il lui portait ne fit qu’accroître. Il avait passé vingt ans à espérer chaque jour qu’un jour elle se rendrait compte de son amour pour elle, et aussi que ce serait réciproque. Toute sa vie il avait été son ombre, il avait été son compagnon de route, son palefrenier, son ami. Il ne demandait aucune autre récompense que celle de son amour. Non seulement il ne l’aurait pas mais en plus bientôt il ne pourrait même l’avoir, mais ce maudit suédois qu’il avait tant redouté allait bientôt lui ravir sa bien-aimée. Que pouvait-il faire allait-il pouvoir supporter le fait de ne plus pouvoir la contempler, le fait de ne plus pouvoir se balader à cheval avec lui, le fait de ne plus ferrailler jusqu'à l’épuisement. Bientôt tous ses petits plaisirs lui seraient enlevés. Pourquoi aimer Oscar le faisait tant souffrir pourquoi !
André n’était pas le seul à souffrir. Marie-Antoinette, reine de France en souffrait aussi beaucoup. Depuis ce fameux jour où son amant lui avait Et l’annonce de leur liaison une partie d’elle avait cessé d’exister. L’annonce de ses fiançailles avec Oscar, était comme un coup de grâce. Jamais elle n’aurait cru qu’il ferait cela. Il l’avait donc oublié pour de vrai ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être à la place d’Oscar. Après tout c’est elle qu’il aimait plus que tout au monde ! C’est elle qui était sa muse ! C’est elle qui était sa raison de vivre ! Et non Oscar. Comment le ciel avait-il pu laisser faire une telle chose. Comment ! Pourquoi ! Mais personne ne pouvait mieux répondre à ces questions que Fersen et il ne lui expliquerait jamais tout était fini entre eux. |