Nda : petite fic écrite à l'occasion de mon 300e post mais que j'ai postée en deux fois pour éviter d'écrire un truc lors de mon 400e post (de tps en tps, faut bien reposer les lecteurs...)
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Maintenant
Je me regarde. Suis-je si unique pour toi ?
J'avais pourtant renoncé à cette folie. Je ne veux plus être ainsi. Je ne veux plus ressentir... Mais pourtant, je continue encore. Est-ce moi ? Est-ce toi ? Lequel de nous deux va se perdre ? Est-ce une force ? Une faiblesse ? Si je voulais, je…
Je me regarde. Suis-je si quelconque pour toi ?
Je sais pourtant que l'issue n'existe pas. Je ne veux plus être ainsi. Je ne veux plus ressentir... Mais pourtant, je persiste encore. Est-ce moi ? Est-ce toi ? Lequel de nous deux va se compromettre ? Est-ce une erreur ? Une évidence ? Si je voulais, je…
Appartement d'Oscar. 2 h 00 du matin environ
Oscar était allongée sur son grand lit. Voilà des heures qu'elle était là, immobile, les yeux fixant le même point. Essayant de ne pas penser. Essayant de ne pas réfléchir. Essayant de ne pas comprendre ce qui provoquait ce désordre, ce désarroi.
Mécaniquement, elle se leva et vint se planter devant le miroir. L'éclat de ses cheveux blonds rayonnait dans la pénombre de la pièce donnant l'impression qu'elle était un ange.
Je me regarde. Suis-je si unique pour toi ?
Elle scruta son reflet. Elle détailla sa silhouette. Elle plongea dans ses orbes saphirs. Mais ce n'était plus elle qu'elle voyait. Ce n'était plus elle qu'elle cherchait.
J'avais pourtant renoncé à cette folie. Je ne veux plus être ainsi. Je ne veux plus ressentir...
Ce fut difficile mais elle s'était détachée de son amour pour Fersen. Elle s'était promis qu'elle ne se laisserait plus prendre dans ces tourments. Elle s'était résignée. Elle et l'amour, cela ne devait plus arriver. Plus jamais !
Mais pourtant, je continue encore.
Elle referma lentement les yeux pour faire partir le fantôme qui la hantait, pour apaiser le bouillonnement de ses sens, pour effacer ce sentiment.
Est-ce moi ?
Ses battements s'accélèrent et lui donnèrent l'impression de résonner dans tout le manoir.
Est-ce toi ?
Machinalement, elle plaça les deux mains sur sa poitrine espérant ainsi calme l'exaltation subite de son coeur.
Lequel de nous deux va se perdre ?
Rouvrant brusquement les yeux, elle se précipita vers la porte. Cela n'avait que trop duré !
Chambre d'André. 2 h 00 du matin environ.
André était allongé sur son modeste lit. Voilà des heures qu'il était là, immobile, les yeux fixant le même point. Essayant de ne pas penser. Essayant de ne pas réfléchir. Essayant de ne pas écouter ce qui provoquait ce désordre, ce désarroi.
Mécaniquement, il se leva et vint se planter devant le miroir. La blancheur de sa chemise contrastait avec la noirceur de ses cheveux donnant l'impression qu'il était un fantôme.
Je me regarde. Suis-je si quelconque pour toi ?
Il scruta son reflet. Il détailla sa silhouette. Il plongea dans ses orbes émeraudes. Mais ce n'était plus lui qu'il voyait. Ce n'était plus lui qu'il cherchait.
Je sais pourtant que l'issue n'existe pas. Je ne veux plus être ainsi. Je ne veux plus ressentir...
Ce fut difficile mais il avait accepté qu'elle ne lui rendrait pas son amour. Il s'était promis qu'il ne se laisserait plus prendre des ces tourments. Il s'était résigné. Lui et l'amour, cela ne devait plus continuer. Plus jamais !
Mais pourtant, je continue encore.
Il referma lentement les yeux pour faire partir l'ange qui le hantait, pour apaiser le bouillonnement de ses sens, pour effacer ce sentiment.
Est-ce moi ?
Ses battements s'accélèrent et lui donnèrent l'impression de résonner dans tout le manoir.
Est-ce toi ?
Machinalement, il plaça les deux mains sur sa poitrine espérant ainsi calme l'exaltation subite de son coeur.
Lequel de nous deux va se compromettre ?
Rouvrant brusquement les yeux, il se précipita vers la porte. Cela n'avait que trop duré !
1er étage. Couloir. 2 h 15 du matin environ.
Oscar avançait résolument vers la chambre d'André. Elle était si absorbée par ses propres pensées qu'elle n'entendait pas les pas de ce dernier venir dans sa direction. Ils apparurent l'un et l'autre à chaque bout du couloir.
Leur regard se croisèrent au même moment. Ils ne bougèrent plus. Ils ne dirent mots. L'un et l'autre était comme hypnotisé, envoûté par leur rencontre inopinée dans ce couloir, à cette heure si avancée de la nuit.
En cet instant, rien d'autre ne comptait. Ce qui avait été... Ce qui serait... cela n'avait plus d'importance parce qu'ils vivaient cet instant. Ce moment où l'on sait avec certitude que tout va basculer !
Si je voulais, je...
Les secondes paraissaient s'écouler au ralenti. On eut dit que le temps lui-même se suspendait à leur choix.
Lequel de nous deux va se compromettre ? Lequel de nous deux va se perdre ?
Lentement, ils firent quelques pas ; se rapprochant à peine l'un de l'autre, toujours les yeux dans les yeux, toujours accompagnés du silence.
André était absorbé dans sa contemplation. Oscar était absorbée dans la sienne. Lequel des deux allait se risquer à briser ce moment si enchanteur...
C'est une force ! C'est une faiblesse ! C'est une erreur ! C'est une évidence !
C'est toi... C'est moi...
C'est maintenant !
-" Oscar. " -" André. "
Leur deux voix avait résonné au même moment. Ils se turent aussitôt attendant que l'autre poursuive. Mais seul le silence accepta de leur répondre.
Graduellement, ils s'avancèrent de nouveau l'un vers l'autre sans jamais détacher leur regard. Ils s'arrêtèrent juste devant le grand escalier. Il leur suffirait d'un pas chacun pour pouvoir se toucher.
1er étage. En haut du grand escalier. 2 h 20 du matin environ.
André avança la main droite vers Oscar comme pour lui effleurer le visage mais au lieu de cela, il la posa finalement sur la rampe d'escalier qui se trouvait derrière elle. Son bras effleurait maintenant celui de son amie.
Ce n'est pas une erreur.
Oscar bougea son bras gauche tendit les doigts vers cette main qui ne s'était pas risquée à la caresser mais finalement, ses doigts ne touchèrent que le bois.
Ce n'est pas une faiblesse.
-" Je n'arrive pas à dormir. "
La voix d'André n "avait été qu'un souffle mais pourtant, pour tous les deux, c'était comme si il avait hurlé ces mots. Oscar bougea légèrement les doigts. André retira alors sa main.
-" Je crois que je vais aller me préparer du chocolat. Si tu veux Oscar, je viendrais t'en apporter dans ta chambre. " dit-il alors d'une voix gaie et légère.
Sans attendre de réponse, il commença à descendre les premières marches.
-" Bonne idée ! répondit brusquement Oscar sur le même ton joyeux. Je te suis. Je te regardais le préparer. "
André s'immobilisa et se tourna vers elle avec un large sourire. Il lui tendit alors la main. Elle la saisit sans la moindre hésitation en lui rendant son sourire. Ils descendirent ainsi main dans la main jusqu'à la cuisine, silencieux, avec ce lumineux sourire sur leurs lèvres.
Cuisine. 2 h 25 du matin environ.
Oscar prit place sur la table. Elle s'y assit en tailleur et observa André cherchant les ingrédients nécessaires à la préparation du chocolat.
Il percevait son regard malgré le fait qu'il lui tournait le dos. Il saisit la chocolatière.
C'est bien une force !
Oscar déplia ses jambes dans le vide en soupirant. André ouvrit un placard.
-" Finalement, je n'ai pas très envie de boire un chocolat. déclara-t-elle "
C'est bien une évidence !
André reposa les tasses qu'il venait de sortir et vint se planter juste devant elle. Il plongea son regard dans le sien.
-" Moi non plus. lui répondit-il. Mais je n'ai toujours pas envie de dormir... "
Si je voulais, je...
-" C'est pareil pour moi. avoua Oscar "
Si je voulais, je te dirais...
Il se pencha vers elle jusqu'à pouvoir sentir le souffle de sa respiration sur son visage.
Je te dirais...
-" Tu sais que la nuit n'est pas encore terminée. " murmura-t-il.
Si je voulais, je te dirais...
Elle s'approcha plus près encore jusqu'à faire toucher son front contre le sien.
Je te dirais...
-" Oui. Je sais. souffla-t-elle. "
Si je voulais, je te dirais que je t'aime...
Mais ce n'est plus la peine car maintenant tout est dit.
FIN. |