Auteur : lauranda Hits : 1656
Lady Oscar > Le Domaine d'Alain > Un autre destin >
L’avoir promis… pourquoi avait-il promis une chose pareille ?
Le soldat aux yeux noirs perçants et au foulard rouge avala d’un coup la boisson, paya et voulut sortir.
- Hé, Alain… c’est tôt… ou vas-tu ?
- Laisse-le, Gérard… il est bizarre dernièrement…
Alain de Soisson laissa derrière lui la taverne ou ses camarades s’enivraient avec la rage de tous les soldats, pour oublier leur misère dans les bras des courtisanes.

Lui, lui avait envie de rentrer a la caserne, mais la… la c’était pire que tout autre endroit. La, son paradis devenait un enfer car tout lui rappelait Elle.

"Il avait jeté son épée a terre, aux pieds de son blond commandant, aux yeux saphirs. « Vous avez gagne, commandant… »."

Maudit soit ton sourire, Oscar de Jarjayes… maudits soient tes yeux comme le ciel… maudit …

"Je l’aime comme on aime le soleil…"dit son ami un jour en regadant la blonde deesse en descendant dans la cour des armes

André… maudit soit ton amour pour elle… qui m’empêche moi de l’aimer…

"Aimer une femme comme elle… tu es fou… elle est un glaçon… pire… elle est incapable d’échanger le moindre sentiment… elle n’est pas une a aimer… "

Il se maudit lui-même pour ses mots d’autre fois… pour sa peine. Arrive devant la petite maison avec son jardin de roses devant, il soupira fortement, puis entra. Il s’arrêta pourtant devant la femme blonde qui semblait l’attendre.
- Madame Châtelet…
- Quand vas-tu m’appeler Rosalie ?
Il sourit. La petite Rosalie… l’amie de son commandant. Une femme forte, la petite madame de Châtelet…
- Un jour… comment est-elle ?
- Mal…
La voix tremblante de Rosalie, lui pénétra le cœur… il s’assit sur une chaise, détruit…et ferma les yeux…

- Je peux…
- Oui… elle dort… Alain…
Ses yeux disaient tout. Son désespoir prit forme dans le regard blesse de madame de Châtelet. Son Oscar était détruite… son ange était abattu…
- Je ne sais pas comment elle va réagir quand elle va reprendre la connaissance… Oh Dieu, subir cela, elle…
- On verra, madame…d’ailleurs … on ne va pas la laisser seule…

Pourtant devant sa porte il perdit tout courage. Il sentit ses pieds le laisser… sa main, fermée sur le poignet de la porte, son cœur a battre la chamade…

Maudite soit tu, Oscar de Jarjayes… pour être entrée dans ma vie… maudit sois-je, pour être tombé amoureux d’elle.

- Dieu, comme tu es belle…
Derriere ses traits durcis par la douleur, elle était plus belle que jamais… endormie dans le lit blanc, elle semblait plus blanche que les draps. Ses cheveux blonds éparpilles sur ses épaules, ses mains fines, reposaient sur une poitrine petite ou un faible souffle trahissait la vie.

Le soldat resta fige a cote de son lit, elle ne bougeait pas. Il se pencha et baissa ses lèvres pales, froides. Un unique baiser, comme pour lui dire qu’elle n’était pas seule. Leur froideur lui pénétra a fond de son âme, comme un couteau.

Maudire… maudire le destin pour qu’il a essaye de prendre sa vie… maudire Dieu … maudire… mais qui ?

- Pas toi, mon ange… pas toi…

« - Vous avez peu a vivre, mademoiselle de Jarjayes… un mois, deux… dommage pourtant…je ne sais pas si vous allez résister 6 mois…
Elle regarda confuse Lasonne… le vieux docteur l’avait appellee pour une autre consultation. Il avait un air grave, pire qu’autre fois.
- six mois…pourquoi donc ?
- Vous attendez un enfant, ma chère… je ne sais pas comment … mais...
- Comment…
Ses yeux prirent vie d’un coup. Elle n’était plus seule… elle ne l’avait pas perdu, pas entièrement… elle allait vivre. Elle allait se battre encore une fois… elle allait l’avoir cet enfant, pour elle… pour lui…»

- Alain…
Sa voix faible le réveilla. Il se leva brusquement. Ses yeux bleus, plus bleus que jamais le caressaient avec leur force.
- Oscar… comment vas-tu ? je vais appeler Rosalie… elle…
- Non, attends… je vais te parler avant.
Il s’arrêta vacillant.

« Promets-le moi, Alain… tu vas la protéger… elle n’est pas capable de le faire seule… tu vas le faire, non ? »

Il s’assit sur le lit, près d’elle.
- Tu l’as promis à André, non ?
- Oui…
- Tu aurais pas du…
- Vraiment… ? je ne me suis pas rendu compte… je crois que j’étais ivre…
- Alain…

Maudite soit ta voix d’ange… maudit soit mon cœur qui bat plus fort que les cloches de Notre Dame.

- Je… l’ai tellement aime… et maintenant…je…
Ses lèvres tremblaient…elle essayait dissimuler ses larmes… pourtant elle devait aller avant…
Ses yeux bleus rencontrèrent le noir perçant d’Alain…le noir interrogatif et apeuré comme dans les yeux d’un enfant…
- Je suis… j’attends… un enfant…et… je besoin de …
Il prit ses mains petites dans les siennes et les embrassa fortement. Puis sourit devant les peurs de la jeune femme…
- J’ai fait une promesse… je la tiens… mais a une seule condition… Oscar…tu vas vivre… tu vas vaincre cette maladie… d’accord
- Oui…

Beni sois-tu, André Grandier… pour m’avoir fait le plus heureux des hommes….pensa Alain en regardant dans le jardin le petit garçon blond aux yeux vert émeraudes qui lisait tranquillement un livre… puis d’un coup un bruit se fit entendre dans la cuisine…
- Diane… combien de fois je t’ai dit que la confiture avant le déjeuner …
- Est interdite ? Tu peux le lui dire encore… elle va le faire demain de nouveau…
- Parce qu’elle te ressemble peut-être… Alain de Soisson…
Il s’approcha de la femme qui semblait en colère…la prit par la taille et déposa un baiser sur ses lèvres…
La petite les regardait de ses yeux bleus en riant, le visage plein de confiture… ses cheveux noir ébène en bataille…
- je vais donner à André de la corfiture…
- Quoi… laisse ton frère en paix… et viens ici…t’es pleine de confiture… et toi… tu pourras m’aider…non ?
- Tu en as besoin... de mon aide… pauvre colonel… tu ne peux pas faire face à une petite… ? rit Alain en prenant la fille dans ses bras…Ca est a rire… ma chère Oscar…toi... qui a detruit la Bastille...

Elle éclata en rire… puis se dirigea vers la salle de bain en laissant Alain avec sa fille dans les bras.
- Tu crois qu’elle t’a pardonnée ?
- Muais…
- Bel langage… Allons faire un bain… et fais la sage…
- Oui… puis je joue avec André…
- Si tu es propre et sage comme une petite fille…
- Papa…
- Oui, André ?
- Encore de la confiture ? dit le garçon en riant…
- Toujours…

Beni sois-tu, André Grandier… pour l’avoir fait entrer dans ma vie… dit l’ancien soldat en déposant la petite dans les bras de sa mère.
- Allons, André… laissons les filles en paix… on vas sur la plage ?
- A cheval… et, papa… cette fois je gagne… répliqua le garçon fier.
Review Un autre destin


Disclaimer .:: géré par Storyline v1.8.0 © IO Designs 2002 ::. Design adapté par korr