Fic qui sera composée de petits chapitres à partir de l’épisode 28
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André était inquiet, son seul œil valide voyait trouble par moment… Que lui arrivait-il ? Comment pourrait-il protéger Oscar si sa vue lui faisait défaut ? Sa vision lui permettrait-elle de se battre correctement à l’épée ?
Puis, revenant à la réalité du moment, il s’aperçut qu’Oscar parlait de la santé du dauphin. Presque égoïstement, fortement préoccupé par l’état de son œil, il osa aborder un tout autre sujet,
A : Oscar ? Voudrais-tu tirer l’épée avec moi ? Avec le seul œil qui me reste, j’ai beaucoup de mal à évaluer les distances, cela risque d’être fâcheux si un jour, je suis dans l’obligation de me battre.
D’une voix enthousiaste,
O : C’est entendu André, nous allons ferrailler comme autrefois.
***
Le temps était de la partie, sous un soleil radieux, Oscar et André ferraillaient dans le parc… de son côté, André avait beaucoup de mal à ajuster ses coups… comme d’habitude, Oscar était vive et son jeu d’épée était implacable...
Devant la maladresse de son ami,
O : De quoi as-tu peur André ?
André voyait trouble et finit par trébucher… son « Auguste derrière » retomba en une position assise sur le rebord de la fontaine ornant le parc.
Fersen : C’est sans doute une botte secrète !
Les rires d’une tierce personne se firent entendre… canalisant immédiatement l’attention d’Oscar et d’André.
O : Axel de Fersen ?
F : Il y a bien longtemps qu’on ne s’était vu Oscar !
Oscar : Oui … vous m’avez beaucoup manqué, Fersen…
Force de constater que Fersen s’adressait uniquement à Oscar… envahi par un profond sentiment de tristesse, André jugea que sa présence n’était plus nécessaire et se retira… s’occuper dans les écuries.
***
Oscar proposa à Fersen une petite collation dans le petit salon.
F : Ce monde est étrange, ne trouvez-vous pas ? Enfin, ne passons-nous pas notre vie à Versailles et pourtant ni vous ni moi n’avons le temps de nous voir, quelle ironie du sort ? Au moins vous rappelez-vous la dernière fois où nous nous sommes rencontrés.
La tête baissée, Oscar faisait le service du vin,
O : Non, j’ai du oublier…
Il n’en était rien… elle se souvenait parfaitement d’avoir commis la folie de revêtir pour Fersen les atours de sa condition… elle chérirait à jamais ce doux souvenir.
F : Bah, peu importe, vous avez l’air de vous portez à merveilles Oscar…
Ils se mirent à discuter…
F : Ah si pourtant, lors d’un bal il y a un mois j’ai croisé le destin d’une mystérieuse jeune dame d’une rare beauté, elle vous ressemblait d’ailleurs, étrangement, on aurait dit qu’elle sortait d’un rêve, personne ne la connaissait, elle n’a pu me dire qui elle était, elle avait un regard doux comme le reflet de la lune, nous avons dansé longtemps… longtemps…
L’attitude d’Oscar confirmait ses soupçons… Soudain, Fersen lui saisit le poignet…
F : Je sais qui elle est à présent ! C’était vous Oscar ! Oui, j’en suis certain ! C’était vous, il y a des choses qu’on ne peut éternellement masquer, le geste que vous avez eu, je l’ai reconnu !
Oscar, paniquée, s’enfuit violemment, alla se réfugier, face et poings contre la porte des écuries.
Comment les choses avaient pu déraper à ce point ?
F : Ne m’en veuillez pas… Oscar…
O : Assez, je vous en conjure Fersen, n’ajoutez plus un mot, j’ai tellement honte d’avoir eu un de ces instants de faiblesse, je n’ai pas droit d’aimer, je vous en prie, n’insistez pas, il est déjà si dur pour moi de taire mon amour, si vous saviez qu’elle est mon agonie… à chaque instant je meurs un peu plus… Il existe deux formes d'amour, celui avec une joie partagée et celui avec une agonie de tous les instants…
Silencieusement, Fersen l’avait contemplée longuement… elle était si belle, si douce, si droite, si fragile dans son cœur de femme, si exceptionnelle dans son caractère…
D’une voix douce,
F : Oscar, je crois que tous les deux, nous avons fait l’amère expérience d’un amour d’agonie… et peut-être est-il du destin d’y remédier… connaître le bonheur…
Alors, s’approchant lentement d’Oscar :
F : Oscar… je serais honnête avec vous, comme je l’ai toujours été, c’est un amour différent de celui que j’ai éprouvé pour la Reine mais… je crois que je vous aime Oscar.
A ces mots, Oscar se retourna vivement,
O : Fersen ?
Et courut se blottir dans ces bras.
A SUIVRE… |