(Note de l'auteur : et oui, je cogitait depuis un moment sur ce sujet....allez donc savoir pourquoi, moi qui ne me suis jamais vraiment intéressée sur ce genre de sujet ^^
en espérant que vous apprécierez....)
1-Les premiers pas d'un ange....
Dans la nuit du 25 décembre 1755.
Un coup de tonnerre, les pleurs d'un nourrisson, des cris de joie "c'est un garçon!!! un garçon!!!! enfin!!!"
Le général de Jarjayes, fou de joie sautait partout comme un dément. Enfin, sa douce épouse lui avait donné un héritier! Enfin, sa descendance et l'avenir du nom des Jarjayes était assuré! Il attendait cela depuis des années, après avoir eu 5 filles.
Il se saisit de l'enfant qui se calma dans ses bras.
"Oscar, tu t'appelleras Oscar François de Jarjayes et je te promet la plus belle des destinées"
Louise, son épouse, ainsi que "Grand mère" leur vieille domestique, le regardaient heureuses de voir tant de joie sur le visage d'habitude glacé du général.
7 années passèrent.
Le jeune Oscar avait bien grandit.
Ange blond aux magnifiques yeux de saphir, personne n'aurait su dire à première vue de quel sexe il était. Mais sous ses airs angéliques, se cachait un tempérament de feu, une volonté d'acier, une autorité naturelle qui aurait fait plier les plus durs.
Mais cet être céleste était bien solitaire et le général le remarquait.
Oscar était sa plus belle "création", exactement comme il le voulait : surdoué à l'escrime comme dans les autres matières. Mais il craignait qu'à être trop solitaire, son enfant risquait de se fermer au monde.
Un soir, il en parla à Grand mère qui était sa confidente depuis des années.
GJ- Tu sais, je m'inquiète pour Oscar...
GM- Oh, qui-a-t'il donc? il a pourtant l'air en pleine forme!
GJ- et bien je le trouve bien trop solitaire... je crains qu'il ne puisse supporter tout les projets auxquels je pense pour lui....
GM- c'est vrai qu'il ne joue jamais avec les autres enfants, il a toujours été très sérieux par rapport aux autres garnements.
Le général resta silencieux, attendant que l'aïeule lui porte conseil, tandis que le regard de celle-ci s'éclaira soudainement.... l'occasion était trop belle.
GM- dites-moi Général, que diriez-vous de lui assigner un valet?
GJ- comment ça?
GM- et bien il faut ouvrir Oscar au monde qui l'entoure non? Il ne s'ouvrira jamais sans un confident à ses cotés, il ne se fera jamais d'amis s'il reste toujours dans son coin comme cela.....
GJ- tu veux dire qu'il va falloir l'obliger à supporter la présence de quelqu'un à ses cotés? ingénieux..... tu as une idée derrière la tête à ce que je vois.
GM- en effet (son regard s'assombrit, et elle se tordit les mains nerveusement)....
Il y'a de cela plusieurs semaines, comme vous le savez, mon fils et sa femme sont décédés dans l'incendie de leur maison.... et leur fils, se retrouvant seul.....j'étais sa seule famille qui lui restait, mais.... avec mon travail, je n'aurais jamais pu le garder près de moi....vous avez été si bon avec moi durant toutes ces années, je ne voulais pas vous déranger plus.... alors....
GJ-...alors?.... (il commençait à comprendre où voulais en venir Grand-mère, mais se demandait bien ce qu'elle avait fait de l'enfant)
GM- je l'ai emmené à un orphelinat (termina-telle d'une toute petite voix, la tête baissée....elle avait eu tellement honte de son geste)
GJ- toi? abandonner un enfant?! je n'aurais jamais cru ça de toi! tu aurais dû m'en parler! quoiqu'il en soit, je vois où tu veux en venir.... dis-moi où se trouve cet orphelinat, nous iront le chercher dans les jours qui viennent.
Grand-mère, abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre, sanglota de joie.... elle avait longtemps craint les colères dévastatrices du général et ainsi de lui demander la moindre chose.... aujourd'hui, elle n'avait plus peur, le caractère du Général s'étant adouci depuis la naissance d'Oscar. Elle était tellement honteuse d'avoir abandonné son propre sang.... mais son cher petit André allait maintenant avoir une vie meilleure.
Le général la gratifia d'un sourire et lui tapota l'épaule....
"après tout, Grand-mère devrait être récompensée pour toutes ses années de bons et loyaux services et puis ça m'arrange grandement" pensa l'homme.
2 jours plus tard, un carrosse aux armoiries des Jarjayes repartait d'un orphelinat, emmenant avec lui, un garçonnet de 8 ans. Il était aussi brun qu'Oscar était blond, ses yeux, d'un vert profond aux reflets bleutés par moment.
Il était dans les bras de Grand-mère qui n'arrêtait plus de sangloter depuis qu'elle l'avait vu.
"pardonnes-moi mon petit, de t'avoir emmener là-bas" pleurait-elle.
L'enfant, à moitié étouffé par Grand-mère, dévisageait l'homme en face de lui. Les yeux de celui-ci le toisaient sans ménagements....
"cet enfant fera-t-il l'affaire? il ne m'a pas l'air très costaud....enfin, il est quand même plus épais qu'Oscar, j'espère qu'ils s'entendront" se disait-il.
Oscar, qui avait été prévenu, attendait dans sa chambre. Il ne voulait pas d'un valet, s'estimant très bien comme il était : seul.
Mais il ne pouvait s'empêcher d'être curieux et jetait couramment des regards impatients aux fenêtres....
Quand des pas de chevaux retentirent dans la cours. L'enfant blond se dirigea lentement alors dans les escaliers (il ne voulais pas montrer à qui que ce soit son excitation).... son regard croisa alors des yeux verts qui le fixaient intensément....
O-bonjour, je suis Oscar François de Jarjayes.
Oscar observait le nouveau venu de son regard froid.
A- je m'appelle André Grandier.
finit-il par répondre, ébahi par la beauté surnaturelle de l'ange qui se tenait devant lui....
à suivre.... |