Oscar accompagnait grand-mère chez son petit-fils à la demande de son père et accepté par la dauphine. Oscar regardait le paysage tandis que grand-mère, elle, s’était assoupie depuis un long moment, le voyage paraissait interminable pour Oscar qui était habituellement à Versailles à cette heure-ci. Elles arrivèrent à destination après de longue heures de trajet en carrosse. Grand-mère choisit ce moment pour se réveiller, elle réalisa l’endroit où elles se trouvaient et sortit en trombe du carrosse, Oscar quand à elle, en descendit tranquillement. Grand-mère toqua à la porte.
La maison était faite de bois et visiblement, il y avait un petit champ cultivé par cette famille juste derrière.
Une femme brune, aux yeux noisettes, plus âgé qu’Oscar mais plus jeune que grand-mère ouvrit la porte. Oscar restait en retrait, après tout ce n’était pas sa famille.
Femme : Bonjour ! ça faisait longtemps qu’on ne t’avais pas vue !
Grand-mère : Bonjour, tu vas bien ? Je suis venue avec Oscar, comme je te l’avais écrit, le général me pense trop vulnérable.
A cette phrase, Oscar sourit. Il est vrai que son père n’avait encore jamais vu grand-mère poursuivre un valet dans tout le château avec sa louche au-dessus de sa tête, il était bien trop occupé à Versailles pour pouvoir le voir.
La femme s’approcha d’Oscar.
Femme : Bonjour, je m’appelle Séverine Grandier, je suis la belle-fille de grand-mère.
Oscar : Bonjour Madame. Je suis Oscar François de Jarjayes.
Séverine eut l’air surprise en entendant son nom de famille et regarda grand-mère qui lui sourit simplement, à croire que celle-ci ne lui avait pas indiqué son nom de famille. Deux homme sortirent de la maisonnette. Oscar les regarda, l’un semblait plus âgé, les cheveux lui aussi bruns mais courts, les yeux verts et était d’une grande stature, l’autre, plus jeune, possédait les même cheveux que la femme, les yeux d’un vert émeraude profond et était lui aussi de grande taille. Ce fut le plus jeune qui s’approcha d’elle en premier après l’avoir détaillé des pieds à la tête. Il lui tendit la main sous le regard effaré de sa mère, Oscar accepta de la serrer sans un mot.
Jeune-homme : Je suis André Grandier, et l’homme qui est là, c’est mon père, Patrick. Je suis le petit fils de grand-mère. Et vous ?
Oscar fut surprise par cette présentation assez directe.
Oscar : Oscar François de Jarjayes.
André partit dans un fou rire, Oscar le regarda sans comprendre, grand-mère, quant à elle, était déjà prête à donner un coup sur la tête de son petit-fils. André se calma.
André : Votre vrai prénom. Même si aujourd’hui vous vous êtes déguisée en homme, vous restez une femme et surtout ne me dites pas le contraire.
Oscar le regarda amusée devant ces paroles et tourna son regard vers grand-mère pour lui montrer que cette situation ne la gênait aucunement.
Oscar : Oui, je suis une femme, mais je m’appelle réellement Oscar, si vous le souhaitez, vous pouvez vérifier auprès de grand-mère, de plus je ne me déguise pas, ce sont mes habits habituels.
Cette fois, ce fut André qui eut du mal à comprendre cette situation, il n’avait encore jamais croisé de femme travestie, et celle-ci était belle, noble, mais incroyablement belle. Tous entrèrent finalement. Oscar admira la simplicité du mobilier alors qu’André, se posta juste derrière elle ce qui eut pour conséquence de la faire sursauter.
André : Puis-je vous poser quelques questions indiscrètes ?
Oscar se retourna et recula légèrement.
Oscar : Allez-y.
André : Quel âge avez-vous ?
Oscar : J’ai 18 ans, et vous ?
André : J’ai 20 ans aujourd’hui. Quand êtes-vous née ?
Oscar était surprise, effectivement ses questions était indiscrètes, mais elle ne s’en offusqua pas, en même temps, la mère d’André les regardait, inquiète.
Oscar : Je suis née le 25 décembre.
André : Quel est votre métier ?
Oscar : Je suis colonel de la garde royal de Marie-Antoinette.
André était de plus en plus intrigué par cette jeune femme, qui, malgré sa noblesse, répondait à toute ses questions.
André : Pourquoi vous travestissez-vous ?
Oscar : parce que mon père l’a voulu pour moi et avant votre prochaine question, j’approuve ce choix.
André : pourquoi regardiez-vous notre maison comme vous l’avez fait ?
Oscar : J’admirai juste la simplicité, ça change de Jarjayes et je préfère cette simplicité.
André n’ajouté rien, il avait vidé son sac à question. Il se dirigea vers sa mère avant de se retourner vers Oscar.
André : Vous voulez visiter ?
Oscar le regarda, elle ne voulait pas déranger. Elle n’était là que parce que son père ne voulait pas que grand-mère soit seule pendant le trajet. André sembla le comprendre.
André : ça ne me gêne pas vous savez.
Oscar hésita encore un moment puis accepta après avoir interrogé grand-mère des yeux. Elle suivie le jeune-homme sans un mot puis réagit finalement avec retard.
Oscar : Au fait, joyeux anniversaire.
André : Merci, vous devez être déçue, il n’y a sûrement pas autant de monde qu’à votre anniversaire.
Oscar sourit tristement : A vrai dire, il y en a plus pour le votre que pour le miens. Ils sont tous à la messe le matin et à Versailles l’après midi de mon anniversaire.
André : Pardon, je ne le savais pas. Pourquoi vous ne me tutoyer pas ? vous le pouvez, vous êtes noble.
Oscar : Je n’ai pas pour habitude de prendre les gens de haut, même les roturiers, avec mon rang.
André n’ajouta rien. Il firent tout deux le tour de la maison et finirent par le jardin. André s’assit alors sur un banc en bois.
André : Puis-je vous poser une dernière question ?
Oscar : bien sur.
André : vous et votre famille, est-ce que vous cherchez un nouveau valet ?
Oscar : non, pas spécialement. Mais pourquoi cette question ?
André : j’aimerai pouvoir aider mes parents financièrement. Ici, je ne peux pas le faire, ils ont rarement besoin de moi…
Oscar allait de surprise en surprise. Elle soupira et réfléchit un instant.
Oscar : jusqu’à présent, je n’ai jamais voulu, mais si vous voulez vraiment aider vos parents financièrement, je veux bien vous prendre à mon service.
André se leva d’un coup, il semblait très joyeux.
André : c’est vrai ? vous voulez bien ?
Oscar : Oui, puisque je viens de vous le dire. Mais vous aurez pleins de tâches et vous ne pourrez pas voir vos parents très souvent.
André fut pensif un moment et accepta tout de même, après tout il avait trouvé un bon métier et avait ‘impression d’être sous le charme du regard océan.
A SUIVRE…
note de l'auteur : voilà c'est pour ma critiqueuse professionnelle, elle se reconnaitra et tout ceux qui m'ont soutenu et qui lisent mes fics^^ |