Auteur : Shaheen Hits : 8667
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Note de l'Auteur : Bonjour à tous, je m’appelle Shaheen et voici ma première fic sur l’univers de Lady Oscar.

Ces premiers chapitres donneront le ton alors ne vous impatientez surtout pas pour le coté « Romance », la suite sera… pimentée et pleine de rebondissements !

Contexte : Cette fic commence quelques mois avant le fameux Bal, occultant l’affaire du Masque Noir. André ne perdra pas la vue, et Oscar ne tombera pas malade.


Bonne lecture ;)


1- Drôle de Damoiselle en Détresse…


Soufflant bruyamment, Oscar essuya son front moite du revers de la manche. Deux hommes s’approchaient, l’œil torve et l’entaille facile. Elle s’avança de quelques pas et les jaugea d’un rapide coup d’œil, un sourire en coin.
Satisfaite, elle devança leurs attaques et se jeta sur eux. Sous l’effet de la surprise, ses adversaires hésitèrent quelques fractions de secondes qui leur furent fatales.
Main droite tenant fermement la garde de son épée, elle frappa le premier à l’aide de celle-ci, puis percuta le deuxième par un coup de pied magistral.

Les deux hommes s’effondrèrent, inertes.

Hochant la tête d’un air satisfait, Oscar jeta alors un coup d’œil en direction d’André qui faisait face au dernier de leurs assaillants, un grand gaillard qui n’avait pas l’air commode.

- T’a-t-on déjà dit que tu étais vraiment laid, l’ami ? l’entendit-elle lancer à brûle pourpoint, un doigt sur la bouche en signe d’interrogation.

Un bras s’éleva, l’éclat de la lame scintilla.
D’un mouvement rapide, le jeune homme se baissa sur la droite avant de garder. Son assaillant saisit alors un poignard avec sa deuxième main dans la ferme intention de l’embrocher net. André profita des quelques secondes où ce dernier prit son élan pour lui décocher un coup de poing dans l’estomac. Puis, se relevant prestement, il le frappa violement du pied en plein visage. Son adversaire s’effondra au sol, assommé.

André se dressa alors de toute sa hauteur. Les jambes bien campées sur le sol, il tenait fermement ses armes le long de ses bras. Sa silhouette se découpait dans les reflets bleutés de la nuit, majestueuse. L’étincelle qui tourbillonnait dans ses prunelles lui donnait l’air d’un fauve. Oscar sourit malgré elle. Depuis quand son ami avait-il tant d’assurance ?

Ce dernier tourna la tête dans se direction et aperçut Oscar qui le regardait. Il s’avança vers elle d’un pas souple, faisant nonchalamment tournoyer son épée.

- Alors, ma petite ? Combien ?

Oscar jeta un coup d’œil sur les différents corps gémissants éparpillés autour d’elle, les comptant un à un.

- … Huit, dit-elle. Et toi ?

Ce dernier afficha un sourire vainqueur en bombant le torse.

- Treize ! Mais, ne te blâme pas… Tout le mérite en revient à mes poings d’acier !
- Oserais-tu sous-entendre que je ne sais pas me battre à mains nues ?! Veux-tu que je te prouve le contraire, petit prétentieux ?
- Oh, Oscar ! Comment tu y vas !… Dois-je te rappeler qui a proposé ce jeu ?

Oscar fit une légère moue. Il était vrai que lorsqu’elle avait vu ces abrutis les suivre hors de la taverne, désirant selon leurs dires « botter leurs petites fesses de nobles », elle s’était dite que, quitte à se battre, autant pimenter la chose.

- Tout de même ! Tu pourrais avoir la victoire modeste ! rétorqua-t-elle, de mauvaise foi.
- Et c’est toi qui me dis cela, Mademoiselle Je-ne-perds-jamais ?!
- Idiot !… Rentrons, maintenant ! Grand-mère va s’inquiéter…
- Dois-je te rappeler qui a insisté pour venir à Paris ?
- Veux-tu te taire ! Espèce de…!

Mais devant son air courroucé, André éclata de rire.

- Il est définitivement trop facile de te taquiner, ma chère !
- Double idiot !

Faisant mine d’être vexée, Oscar se détourna et s’éloigna d’un pas vif afin de rejoindre son cheval. Mais soudain, sans qu'elle puisse émettre le moindre son, une main surgit de derrière elle et se plaqua contre sa bouche. Elle se raidit instantanément, mais n'osa bouger un seul muscle quand, sur son cou, elle sentit le contact froid et extrêmement coupant d'un poignard. La lame effilée reflétait les quelques ombres et contrastes que le permettait la faible lumière, terrible jeu de lumière.

- Hé toi, espèce de p’tit merdeux ! Qu’est-ce tu dirais si j’tranchais la gorge de ton cher Maître pour m’venger ?

La voix de l'homme la figea. Elle sentit son souffle sur sa nuque quand il cracha ces quelques mots. Il dégagea alors sa main de sur sa bouche, ricana, et la fit s'avancer d'une bourrade. Si ce ne fût la peur de se faire lacérer le cou, elle se serait sans doute affalée par terre, mais elle rétablit son équilibre, se campant sur ses deux jambes, trop fébriles à son goût.

Du coin de l’œil, elle vit André faire un pas dans sa direction.

- Bouge pas ! s’écria l’homme. Ou sinon, dis adieu au blondinet !

A ces mots, Oscar essaya de se débattre mais une goutte de sang perla au bout de la lame quand la main de l'homme se crispa sur le poignard affûté. La douleur fit taire immédiatement son impétuosité.

Les yeux exorbités, elle vit la flamme de l’enfer briller dans les yeux d’André. Il tira son épée de son fourreau et se dirigea droit vers son agresseur d’un pas sûr, les yeux féroces et l’allure souple d’un animal en chasse.

Elle fut soudain projetée sur le côté et tomba lourdement au sol. Quand elle releva la tête, elle vit son agresseur dégainer et garder vaillamment, face à un André désormais immobile.

Puis soudain, il y eut un mouvement brusque. Une épée voltigea dans les airs avant de tomber au sol dans un tintement métallique. L’instant d’après, la main d’André encerclait brutalement le cou de l’homme désarmé. L’aura qui émanait de son être l’enveloppait d’une puissance dangereuse.

- Je vois que ta lâcheté n’a pas de limite, l’ami ! s’écria-t-il… Mais je vois surtout que tu as osé blesser mon amie !

L’agresseur, devenu victime, abandonna toute crédibilité. Il ricana bêtement sous le regard perçant d’André.

- Hé… oui, enfin… J’lui ai à peine taquiné le gosier, m’sieur…
- Présente tes excuses, l’ami… Tu ne voudrais tout de même pas que je me fâche, si ?
- Que… mais… j’lui ai rien fait, j’vous dit !

Le rictus qui animait le visage, déjà écarlate de l’homme, se déforma et un cri de douleur jaillit de sa bouche. André avait une fois de plus resserré son étreinte.

- J’attends.
- D’accord, d’accord… Je… j’suis désolé, monsieur !
- Parfait… Ce n’était pas si difficile, n’est-ce pas l’ami ?

Mais André ne lui laissa pas le temps de répondre. D’un coup de genou dans le bas ventre, il le fit taire pour un bon bout de temps.

Il se retourna ensuite vers Oscar qui le regardait avec des yeux médusés. Ce garçon réservé au regard calme qui marchait vers elle, était-il bien le même homme qu’elle avait eu sous les yeux quelques instants auparavant ? Se demanda-t-elle avec trouble.

- Oscar, tu vas bien ? Il ne t’a pas fait de mal au moins, cet abruti ?

Celle-ci mit quelques instants à revenir sur terre. Elle était encore aberrée par l’aisance et la force dont avait fait preuves son ami. Nul doute que s’il s’était un jour battu contre elle avec cette même énergie, elle aurait… perdu.

- Non… non, je vais bien. Merci, André…

Ce dernier se contenta de sourire en l’invitant à se diriger vers les chevaux. Alors qu’elle observait son profil, encore troublée par ce dernier combat, il se retourna vers elle et prit un air mutin.

- Dis, Oscar… Je sais que je l’avais déjà battu une fois, mais… serait-ce exagéré de le compter comme mon quatorzième ? demanda-t-il le plus normalement du monde.

Revoilà le petit prétentieux ! Se dit Oscar en lançant son cheval au galop, un grand sourire aux lèvres.

- Hééé ! Attends-moi enfin ! l’entendit-elle crier. Tu n’as pas répondu !! Dois-je prendre cela pour un oui ?! Oscar !!!!

Finalement, elle avait bien fait d’insister pour venir à Paris, songea-t-elle alors qu’il la rattrapait enfin. Cette soirée fut pour elle… très intéressante.
Review Otherwise... (Autrement...)


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