Auteur : hosanna Hits : 2203
Lady Oscar > Evenement > La Dame de Compagnie >
( coucou ! revoilà une nouvelle fic , qui j'espère vous plaira . Elle est inspirée par un passage de l'animé , lorsque Oscar sauve MA qui s'est essayée à l'équitation ...et qui se réveille dans sa chambre entourée de tous sauf de sa mère ! Bonne lecture ! )



Depuis quelques semaines , une bande de mercenaires détroussaient nobles ou simples passants , tendant leurs embuscades dans les rues même de Paris. Tard dans la soirée , Oscar , accompagnée de son Lieutenant , Victor de Girodelle , effectuait une dernière ronde dans le quartier ou devait circuler le lendemain le cortège royal . Pris dans leur filet , Oscar et Girodelle se défendirent comme ils purent , mais face à huit hommes , ils n'avaient guère de chance de s'en sortir ! C'est alors que Hans de Fersen surgit sans qu'on l'y attende , leur prêtant main forte , il ne put cependant pas éviter à son amie Oscar de prendre un dernier coup de poing qui l'assoma et la laissa inconsciente sur le pavé ...



Oscar se réveilla le lendemain après-midi , dans son lit ... ses lèvres dessinèrent un faible sourire devant les visages inquiets de son père , d'André et de Grand-mère qui sanglottait , un mouchoir à la main .



Le général s'assit sur son lit ,et lui prenant doucement la main , la rassura sur son état et celui de ses amis .Ceux-ci avaient ramenés Oscar chez elle et avaient suivis le départ du docteur Lassonne venue l'examiner et soigner ses plaies ...Rien de grave , fut les seuls mots qu'elle retenut de sa conversation avec son père ... Regardant autour d'elle , elle vit d'abord André qui les larmes aux yeux semblait remercier le ciel que rien de plus grave ne lui soit arrivé . Elle comprit également que le jeune homme s'en voulait de n'avoir pu l'accompagner ce soir là , lui-même étant malade depuis quelques jours , il avait du garder le lit , comme Oscar à présent .



Grand-mère aussi semblait en colère , non contre elle-même, mais contre le Général , qu'elle fixait d'un oeil assassin ! Maugréant à son attention un de ses sous-entendus préférés : « tout ça c'est de votre faute ! Si vous ne l'aviez pas élevé comme un garçon ... »



Le général n'y prêtait même plus attention ...Il fixait , gêné , son 'fils' , dont les yeux semblaient chercher une autre présence ...


Oscar : « Ou est Mère ? »


Le Général ( qui s'était préparé à cette question ) : « A Versailles ...Elle a été avertie de votre agression ...elle est très inquiète et d'ailleurs je vais de ce pas envoyer quelqu'un l'informer de votre réveil ...Je suis sûr qu'elle pourra bientôt se détacher de son service , auprès de la Dauphine , afin d'être près de vous ... »


Le Général lui avait parlé de sa plus douce voix , de celle qu'Oscar n'entendait que rarement , mais Oscar n'était pas dupe , elle savait bien que sa mère tarderait à venir ...



Son titre de Dame de Compagnie , Louise de Jarjayes n'en avait d'abord pas voulu . Mais la proximité de la Dauphine , déracinée depuis son arrivée en France , avait réveillé son fort instinct maternel . A présent , elle en oubliait presque son dernier enfant . Certes , elles n'auraient jamais les mêmes centres d'intérêts ni les mêmes relations que Mme de Jarjayes avaient eu avec ses autres filles ...mais Oscar n'en demeurait pas moins de sa chaire et de son sang , et en ce moment , le Général devinait qu'Oscar avait besoin d'elle ...d'ou sa gêne devant ce triste constat ...Son épouse n'avait même pas fait le déplacement à l'annonce de son agression !



Le surlendemain , le Général dut quitter Paris pour la Province , cela ne l'enchantait pas de laisser Oscar dans son état , dotant que celle-ci ne mangeait presque rien des bons petits plats mijotés par Grand-mère . Son épouse ne s'était toujours pas rendu au chevet d'Oscar .



Avant de partir , il était allé saluer son fils et avait demandé à André de prendre bien soin de lui . Nul doute qu'il serait obéi . Il prit ensuite la direction de Versailles , voulant avant son départ voir sa femme et lui demander de se rendre chez eux en son absence .



...



Trois jours étaient passés , Oscar demeurait toujours dans sa chambre . Assise au bord de sa fenêtre , elle guettait l'arrivée de sa mère . Une courte lettre lui avait annoncé sa visite . Passant la grille , un carrosse approcha . Oscar se leva tout en grimaçant et se tenant les côtes , elle regagna son lit pour s'y recoucher.


Quelques minutes plus tard , Simon , le majordome , lui annonça l'arrivée de sa mère . Mme de Jarjayes vint aussitôt s'asseoir sur la chaise qui lui était destinée , au côté de son lit . Elle sourit à Oscar et engagea poliment la conversation . Mme de Jarjayes s'excusa de ne pas avoir pu se libérer plus tôt , elle sortit ensuite une série de banalités afin d'enrichir la conversation . Au bout d'un quart d'heure à parler du temps et des nouvelles venues de Versailles , la discussion s'arrêta . Visiblement , elles n'avaient rien de plus à se dire . Oscar reposa sa tête plus confortablement sur son oreiller , prête à s'assoupir , tandis que sa mère sortait son ouvrage de son sac . Lui souriant toujours , elle transperça le tissu de son aiguille , encore et encore , elle répéta ces gestes durant encore une heure . Oscar observait sa mère broder en silence ...Telle Pénéloppe attendant le retour d'Ulysse , elle brodait ...sauf qu'elle , Oscar , elle était là ... Ce n'était pas un long voyage qu'elle effectuait ...quoi que ... trouver son chemin et gagner le coeur de sa mère n'en était-il pas un ?


Au bout d'une heure , donc , Oscar ne sachant que dire , ferma les yeux . Aussitôt , Mme de Jarjayes rangea sa broderie dans son sac , se leva ...et sortit , croyant sa fille endormie .


Oscar avait juste rouvert les yeux pour voir un bout de robe à fleur passer la porte. Telle une fugitive , Mme de Jarjayes remonta dans le carrosse après un dernier mot échangé avec Grand-mère . Debout près de la fenêtre , à moitié cachée derrière le rideau , Oscar regardait sa mère partir , sa corvée accomplie . S'attardant sur le perron , étranglant ses jupes de ses poings et poussant un profond soupir , Grand-mère tourna la tête en direction de la chambre d'Oscar ...En un seul regard , elle comprit la détresse et la déception de sa petite fille.Grand-mère avait toujours su la comprendre , plus que sa propre mère .



Après une semaine d'absence , le Général de Jarjayes revint au château .Après s'être changé et préparé pour le dîner , il descendit rejoindre Oscar dans la salle à manger . Un seul couvert était installé , il en demanda la raison à Grand-mère .



Le Général : « Grand-mère , je ne comprends pas , pourquoi n'y a-t-il qu'un couvert ? Mon épouse n'est-elle pas rentrée de Versailles ? Pourquoi Oscar mange-t-il encore dans sa chambre ? »


Grand-mère ( gênée ) : « Et bien ...Madame est retournée à Versailles ... »


Le Général ( en colère ) : « Comment ça , à Versailles , et depuis quand ? »


Grand-mère : « Depuis trois jours ...en fait , elle n'est venu rendre visite à Oscar qu'une seule fois ...et n'est restée qu'une heure ...Quant à Oscar ...elle a toujours aussi peu d'appétit et ...préfère dîner dans sa chambre ... »


Le Général ( sa voix se radoucit et se fit murmure ) : « Grand-mère ...s'il te plaît , retire ce couvert et fais servir le repas dans la chambre d'Oscar ...je mangerai avec elle ce soir ... »


Grand-mère n'en croyait pas ses oreilles ! Le Général venait de dire « elle » pour parler d'Oscar ...C'était la première fois !



Oscar vit les domestiques entrer dans sa chambre . Ayant pour consigne de ne rien lui dire , ils disposèrent sur la table des chandelles et les couverts pour deux personnes avant de s'éclipser . Oscar était surprise , elle s'approcha de la petite table ronde qui ne servait que rarement , à part pour décorer sa chambre car ornée d'un bouquet de fleurs en permanence , même au plus fort de l'hiver ...


Il ne se passa pas longtemps avant que la porte se rouvrit , laissant entrer son père . Celui-ci lui souriait faiblement , visiblement gêné, il n'était plus à cet instant l'homme sévère qui l'avait éduqué à la vie militaire .


Ils dînèrent ensemble , parlant de leurs passe-temps favoris : l'escrime et les chevaux . Son père envisageait de racheter une ou deux juments ainsi qu'un étalon . Oscar apprécia véritablement cette soirée avec son père qu'elle avait pour elle toute seule . Depuis quelques mois , sa mère délaissait également ses devoirs d'épouse , absente lors des réceptions organisées par son époux. Plus la soirée avançait et plus sa froideur s'était envolée. Il salua sa fille après qu'elle eut fini son chocolat chaud et la laissa se reposer après lui avoir embrassé furtivement le front .


...


Une semaine plus tard , Oscar reprit son travail au château de Versailles . Alors qu'elle sortait d'un entretien avec son supérieur , elle vit dans l'un des petits salons juxtant la Galerie des Glaces la Dauphine .Celle-ci tournoyait sur place , comme une enfant , admirant l'effet de sa robe à volant devant tant de miroirs . Son rire cristallin résonnait dans la pièce . Autour d'elle , une floppée de courtisanes s'extasiaient faussement , louant sa beauté ... Dans un coin de la pièce , se tenait Louise de Jarjayes , tenant dans ses mains le chaton préféré de Marie-Antoinette . Elle ne vit que son sourire , sincère celui-ci . Oscar souffra à cet instant de voir à quel point sa mère lui préférait la Dauphine . Elle sortit furieuse , traversant à nouveau la Galerie des Glaces et manquant de renverser un homme sur son passage , sans voir que cet homme était son père .


Celui-ci ne la retint pas , il tourna plutôt son regard vers la pièce d'ou venaient tant de clameurs . Apercevant sa femme parmi les courtisanes , il entra et avança vers elle , ses yeux bleus azurs viraient à l'orage , sa femme ne pouvaient y lire que des reproches !



à suivre ...
Review La Dame de Compagnie


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