Par un bel après-midi de printemps , Oscar et André décidèrent de couper à travers bois pour rejoindre l'étang de leur enfance ...celui-ci avait été leur terrain de jeu favori ...A présent , ils étaient adultes et y revenaient lorsque le poids des responsabilités leur était trop lourd ...Ils replongeaient alors dans leurs souvenirs , nostalgiques de ce bonheur passé ...
André : « Oscar , il se fait tard ...Grand-mère va se poser des questions ! Tu lui as dit ce matin que la Reine t'avait accordé un congé ! »
Oscar ( lasse ) : « Oh André ...j'en ai assez de cet emploi du temps ou tout est chronométré ! ...on n'a plus une minute à nous ! ...à peine on sera rentré que Grand-mère t'assomera de travail ...et moi , eh bien ...j'aurai l'honneur de raconter à mon père TOUT ce qui se sera passé depuis le moment ou j'aurais posé le pied à Versailles jusqu'au moment ou j'aurais franchi la grille de la maison avec toi ...Il croit peut-être que je n'ai pas assez de rapports à faire ! »
André : « Allons , Oscar ...Patience ...Ton père se remet tout juste d'une attaque cardiaque ! ...Tu sais ce qu'a dit le docteur Lassones ...Nous devons ménager ses nerfs ...Dans quelques semaines , il devrait à nouveau être autorisé à travailler ...en attendant ...il doit se reposer à la maison ! Mais tu le connais , il s'ennuie au château ...alors il t'interroge ...pour faire passer le temps ! Et puis ça devrait te plaire qu'il s'interesse à ce que tu fais ! ...Toi qui voulais passer plus de temps avec lui , tu te souviens , tu as cru que tu allais le perdre ! Tu as pleuré comme une madeleine pendant trois jours ... jusqu'à ce que le docteur t'autorise à le voir ! »
Oscar ( honteuse ) : « Oui , bon , tu as raison ...mais j'ai eu si peur ... »
André ( qui se souvenait de la peine qu'il avait ressentie à la mort de ses parents ) : « Je comprends Oscar ... Allez , viens , rentrons ... »
Ils remontèrent à cheval et rentrèrent à Jarjayes ...
A peine avaient-ils passé la porte d'entrée qu'ils furent pris dans un tourbillon de domestiques affolés et courant dans tous les sens ... Restés au bas de l'escalier , André et Oscar assistèrent à un déballement d'injures de la part du général hurlant après Grand-mère et sa femme ...
Le général : « ... COMMENT A-T-ELLE OSE FAIRE CA ??? Comment a-t-elle pu salir ainsi la réputation de sa famille ??? et avec un vulgaire ...roturier ...en plus !!! Quand rentre-t-elle , que je lui fasse passer l'envie de se moquer de l'éducation qu'elle a reçu ! Ah ...c'est bien votre faute tout ça ! Vous lui avez toujours tout cédé ...ses caprices alors qu'elle était bébé !... et vous , grand-mère ...vous la chérissiez ...la plus belle de mes filles , vous disiez hein ! ...Et voilà le résultat !!! »
Grand-mère : « Oh seigneur ...pensez à votre coeur ! ...ne vous énervez pas pour si peu ! ...Ce ne sont que des rumeurs !... »
MdJ : « Grand-mère a raison , mon ami ...faîtes attention à vous , je vous en pries ...pas de conclusion hâtive ...Attendons qu'elle arrive ...et nous l'interrogerons ! »
Oscar et André se regardèrent , inquiets ...Mais qu'avaient-ils donc fait d'aussi grave pour mettre le Général dans cet état ??? Oscar était blême , elle craignait à cet instant que le coeur de son père ne lâche ...par sa faute ...même si elle ne savait pas encore pour quelle raison ...
à suivre ... |